Il est de notoriété mondiale que le Brésil est le premier producteur au monde de café. Mais saviez-vous qu’à lui seul, le Brésil produit 3,3 millions de tonnes de café par an grâce aux 2 millions d’hectares de plantations qui fournissent un emploi et une source de revenus à 5 millions de Brésiliens ?
L’arrivée du café au Brésil et son développement
C’est au début du XVIIIe siècle, alors sous colonisation portugaise, que des plants de caféiers en provenance de Guyane française sont importés au Brésil - pays spécialiste dans la culture de la canne à sucre. Ces plants provenaient d’un caféier qui a lui-même été importé depuis le jardin botanique d’Amsterdam en 1706 et est ensuite passé par Cayenne en 1718 avant d’arriver sur les terres brésiliennes.
C’est dans un monastère près de Rio de Janeiro que le seul plant survivant de ce café importé a grandi et a été cultivé. Les moines constatent rapidement que les récoltes sont fructueuses sur ces terres sans être optimales. Ils décident alors de tenter sa culture plus au sud du pays.
La composition et la fertilité des sols brésiliens ainsi que le climat tempéré du Sud-Est permettent aux caféiers de se développer rapidement et deviennent vite une ressource très rentable du pays.
Des cultures de café très étendues sur le territoire brésilien
Le café du Brésil est cultivé principalement entre 200 et 1300m d’altitude. L'altitude varie selon les variétés de café présentes sur les cultures et les besoins des plants.
Les récoles se répartissent sur une période allant du mois d’avril jusqu’à septembre en employant principalement le stripping (méthode de ramassage mécanique et rapide des cerises de café ne permettant malheureusement pas une sélection stricte des cerises mûres).
Les régions cultivatrices de café au Brésil
Le Brésil compte 5 régions productrices de café :
Minas Gerais : Il s’agit de la principale région d’exploitation du café (50% du café brésilien y est produit). Elle accueille à elle seule plus d’un million d’hectares de parcelles dédiées à cette culture. Cette région comprend les célèbres Cerrado et Sul de Minas.
Bahia : Dans cette région chaude et humide, les caféiculteurs plantent généralement de l’arabica qui se distingue entre autre par un arôme plus fin.
Espírito Santo : À l’inverse de Bahia, cette région à proximité de l’océan Atlantique est dédiée au robusta.
São Paulo : Berceau de la culture du café dans le pays, les parcelles de culture de cette région ont la spécificité de se trouver majoritairement en altitude.
Parana : La région la plus humide et la plus au sud où l’on cultive majoritairement de l’arabica.
Bien que certaines régions soient spécialisées (ou non) dans la culture de certaines variétés de café, plus de 75% de la culture de café au Brésil concerne du café arabica, on trouve souvent les variétés suivantes :
Le Typica
Le Bourbon
Le Caturra
Le Maragogype
Côté robusta, c’est majoritairement le Conilon qui occupe les cultures brésiliennes.
On peut trouver différentes méthodes de séchage des grains de cafés verts (méthodes sèche, semi-humide ou encore humide).
L’export du café, manne économique du pays
Fort de ses conditions climatiques favorables à la culture du café et la fertilité de ses sols, le Brésil exporte dès 1806 plus de 120 tonnes de café. En un peu plus de 30 ans, le pays se hisse à la première place mondiale des exportateurs de café, la main-d’œuvre étant quasiment exclusivement composées d’esclaves. Il faudra attendre 1888 pour que le Brésil, sous la pression de l’Angleterre, finisse par abolir l’esclavagisme.
Au fil du temps, le café a conquis les palais d’une grande majorité de populations à travers le monde. Rapidement, la demande de café au-delà des frontières brésiliennes a largement contribué au développement économique et à l’industrialisation du pays.
Grâce à l’export de sa production de café, notamment aux États-Unis (qui représentent à eux seuls un quart des importations mondiales) et à l’Allemagne, le Brésil saisit l’opportunité qu’offre ces deux marchés internationaux pour se propulser comme exportateur principal de cette ressource !
Notons que grâce à cette position dominante sur l’export de café, le Brésil est devenu l’un des 10 principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis.
Bien que le café produit au Brésil soit majoritairement exporté dans le monde entier, plusieurs milliers de tonnes de grains sont torréfiés puis vendus sur le marché brésilien pour répondre à la demande interne du pays.
Le Câlin, importé du Brésil, torréfié par Crack Cafés
Chez Crack Cafés nous torréfions un café brésilien qu'on a nommé le Câlin !
D’où viennent les grains de cafés qui composent le câlin ?
Ce café vient de la ferme Bela Vista d'Otávio Reis et sa famille dans la région Sul de Minas, au sud de Minas Gerais. C'est l'une des premières régions productrices de café du Brésil
Qu’est-ce qui a motivé ton choix lors de la sélection des variétés de café avec lesquelles travailler ?
Je cherchais un café brésilien, j’en ai goûté plusieurs et ce café là est très clairement sorti du lot : un bel équilibre entre douceur, corps, avec des notes fruitées et une fin chocolatée… Une belle complexité. J’ai aussi été séduite par l’histoire d’Otávio Reis : 5ème génération de la famille à produire du café. La famille Reis s’efforce d’instaurer des méthodes responsables de production. Elle a mis en place un système de réutilisation de l'eau après avoir été filtrée et traitée. Afin d'éviter l'utilisation des pesticides, des traitements préventifs sont appliqués sur les conseils d'agronomistes. Tout ce travail a permis à la famille d'obtenir les certifications Rainforest Alliance et UTZ.
Quelle méthode conseilles-tu pour préparer ce café ?
Je conseille les méthodes douces pour ce café, pour en révéler le potentiel aromatique. Des notes de fruits confits et de chocolat… Un vrai réconfort.
Un moment dans la journée que tu conseilles pour savourer une bonne tasse de Calin ?
C’est un café qu’on peut boire à n’importe quel moment de la journée, mais il sera vraiment approprié pour terminer le déjeuner !
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